Estimant que ce n’est
pas son rôle, la CFTC n’a jamais donné de consigne de vote, hormis en 2002.
Aujourd’hui devant le même risque de voir le Front National remporter
l’élection présidentielle, la CFTC sort de son habituelle réserve pour appeler
à faire barrage à l’extrême droite.
En effet la CFTC ne peut
rester muette devant l’accession au second tour d’un parti prônant l’exclusion,
loin des valeurs humanistes qu’elle porte.
L’auto-exclusion de la
France de l’Union Européenne et du projet commun que nous soutenons depuis sa
création.
L’exclusion sociale
promise à des millions de nos compatriotes, si la France s’enferme dans le
protectionnisme et les politiques économiques sans visibilité, tel le retour au
franc.
L’exclusion de
l’étranger. Or la CFTC a rappelé durant la campagne que la préférence nationale
était contraire à ses valeurs.
La CFTC ne peut se
résoudre à l’arrivée au pouvoir d’une force politique dont l’action conduit
directement ou indirectement à favoriser les systèmes totalitaires ou xénophobes
et racistes.
Enfin, la CFTC tient à
rappeler au prochain Exécutif qu’il devra s’appuyer sur les organisations
syndicales pour mettre en place les conditions d’un dialogue social apaisé et
constructif à l’issue des scrutins à venir.
Car pour les travailleurs,
comme pour les demandeurs d’emplois, les enjeux à venir sont multiples :
impacts des mutations technologiques sur le monde du travail, sécurisation des
parcours de vie, pénibilité, temps de travail, pérennisation du système des
retraites.
Autant de sujets qui
appellent à la concertation, au dialogue, et à l’apaisement. A ce titre la CFTC
déplore les actes de vandalisme perpétrés à l’encontre des locaux de la CFDT.
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