Depuis la loi d’août 2008 qui réforme la représentativité syndicale en la fondant sur l’audience obtenue par chaque organisation dans les entreprises, les articles pleuvent et se perdent en conjecture sur l’avenir de la CFTC, rarement pour s’inquiéter de sa disparition et plus souvent pour s’en réjouir.
Un ancien président de l’Association des journalistes d’information sociale va même jusqu’à titrer: “la CFTC objet de toutes les convoitises”.
D’autres reprennent à l’envie les propos de François Chérèque pour qui deux organisations syndicales qui ont la même culture –comme la CFTC et la CFDT –devraient fusionner. D’abord, nos deux organisations n’ont pas la même culture. Depuis 1919, la CFTC agit en fonction d’un impératif: mettre l’homme au coeur de l’économie. Depuis 1964, la CFDT a changé de priorité à plusieurs reprises: d’abord favorable à la planification, puis à l’autogestion, enfin, au social-libéralisme… Ensuite, pourquoi le secrétaire général cédétiste n’appelle-t-il pas à une fusion avec Solidaires: les premiers syndicats SUD sont, en effet, issus de désaccords apparus au sein de la CFDT!
Enfin, dernier exemple en date, l’absence de la CFTC à l’intersyndicale du 8 septembre dernier, est perçue comme la volonté de notre Confédération de sortir de l’intersyndicale. Cette explication n’est pas la bonne.
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