Le Cice est une
préconisation phare du rapport Gallois. Pour rappel, cette réduction d’impôt
concerne toutes les entreprises. Elle est égale à 4% de la masse salariale en
2013, et à 6% à partir de 2014 pour les salaires bruts compris entre un Smic et
2,5 fois le Smic. Soit jusqu’à 42,8 K€ par an.
D'après Aurel BGC qui a établi le classement des grands gagnants de cette mesure, 40 à 60% des effectifs français des SSII sont concernés par le crédit d’impôt compétitivité emploi. Cette ristourne fiscale sera avant tout avantageuse aux acteurs de l’industrie ou du BTP, mais les SSII en bénéficieront aussi très largement.
Pour Aurel BGC : «
Avec un âge moyen compris entre 30 et 35 ans, les SSII emploient énormément de
jeunes, dont une part non négligeable en province où les salaires sont
relativement faibles. »
Les petites et moyennes SSII,
faiblement internationalisées, profiteront particulièrement de cette mesure. De
même que les acteurs de l’infogérance d’infrastructures qui font appel à une
main-d’œuvre jeune, moins qualifiée, mais peu à la sous-traitance. Dernier
critère : la faible rentabilité de ces sociétés, qui donne d’autant plus de
force au Cice.
Le gain pourrait dans certain cas se chiffrer en millions d’euros.
Reste à savoir ce que les bénéficiaires vont faire de cet argent. Si l’on en croit une enquête réalisée par Les Echos le mois dernier à peine 19% des chefs d’entreprise (tous secteurs confondus il est vrai) envisagent de l’utiliser pour embaucher de nouveaux salariés.
Syntec numérique table sur la création de 20.000 à 25.000 emplois dans le secteur en 2013 (contre 35.000 en 2012). Toutefois, une bonne partie de ceux-ci devrait couvrir des départs à la retraite. Il n’y aurait donc pas ou peu de créations nettes. La bouffée d’oxygène du CICE ne devrait pas y changer grand-chose dans la mesure où ces créations d’emplois concerneraient majoritairement la R&D, un domaine où les bons éléments s’arrachent au-dessus du seuil du nouveau crédit d’impôts.