Pis, cette modération, Paul Hermelin la prônait il n’y a pas si longtemps dans un livre, paru en 2013, Ceux d’en haut, une plongée dans le monde des "décideurs". Déjà PDG à l'époque de Capgemini, l’intéressé, figure de la gauche, membre du PS, ancien directeur de cabinet de Dominique Strauss-Kahn et proche de François Hollande, n’hésitait pas à affirmer sa ligne de (bonne) conduite.
M-o-d-é-r-a-t-i-o-n
Ecoutons-le : "Quand j’ai fait des licenciements en 2002-2004, confie-t-il à l'auteur, j’ai diminué toutes les rémunérations à commencer par la mienne. Et quand a éclaté la crise des subprimes, j’ai coupé 30% des bonus parce qu’il fallait montrer que nous étions solidaires. En trois ans j’ai pris trois fois des stock-options – j’ai vu des mes yeux, un patron rafler 90% des stock-options de sa boîte, c’est totalement indécent ; moi quand j’en prends c’est 1,1%. (…) Je n’ai pas de goût pour l’argent. Ma passion c’est la musique…" L’opéra autant que le rap.Avec 4,8 millions d’euros, Paul Hermelin n’aura que l’embarras du choix, Tchaïkovski, Kanye West, Booba, Chopin, La Fouine, Schubert, etc. Il sera peut-être rejoint par d'autres grands patrons, Carlos Tavares, de PSA par exemple ou encore Carlos Ghosn chez Renault, qui n'ont pas non plus le goût de l'argent mais qui ont vu leurs salaires s'envoler...
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